Avant d’être un policier, je suis un être humain et un papa doté de sentiments. La mort de Mawda m’a touché et me touche encore. » Ces mots sont ceux de Victor J., le policier qui a tiré le coup de feu qui a touché mortellement la petite Mawda qui se trouvait à bord d’une camionnette avec une vingtaine d’autres migrants, le 17 mai 2018. Il a tenu à les prononcer avant de répondre aux questions du tribunal correctionnel qui tente d’établir les responsabilités dans ce dossier, à Mons.
Ce 17 mai, la course-poursuite a commencé en province de Namur. Lorsque la camionnette entre en province de Hainaut, la police montoise prend le relais. Des informations sont échangées. Notamment à propos de la présence d’enfants dans le véhicule, selon certains policiers. « Quand je suis arrivé, je ne savais pas qu’il y avait des migrants dans la voiture », relate Victor J. « On me demande de l’intercepter. Si j’avais su qu’il y avait un enfant, je n’aurais jamais sorti mon arme de son étui. »