Le monde est mal fait. Et la pandémie a encore démontré cette désolante lapalissade. Alors que dans les pays autoritaires, des citoyens se battent contre une disette d’informations fiables sur le covid-19, dans les pays démocratiques une partie significative du public se plaint de la « surabondance informationnelle » et en prend prétexte pour se débrancher.
Aux Etats-Unis, selon le Pew Research Center, le pourcentage de personnes « suivant de très près » les informations sur la pandémie est passé de près de 60 % en mars à 35 % en septembre, alors que la crise sanitaire explosait. Une étude du Reuters Institute de l’Université d’Oxford confirme ce même phénomène au Royaume-Uni. Une partie croissante de la population évite même totalement l’information sur la pandémie. « Elle me met de mauvaise humeur, elle me déprime », déclarent ces sourds volontaires.