Pas un cri, pas une clameur, pas un chant n’est venu déchirer le silence de ce 98e Clasico. Seuls signes de vie, les échanges entre équipiers ou les recadrages des entraîneurs captés par les micros d’ambiance. Pour le reste, ce fut le calme plat, avec la mise sous scellés des passions dans une sorte d’intervalle sans fin entre ce qui faisait l’âme du foot d’hier et ce qu’est, hélas, la nouvelle vie dans les tribunes.
L’ennui est-il né de ce manque d’animation ou, au contraire, comme il en va de l’œuf et de la poule, les deux équipes ont-elles donné l’impression d’être restées au vestiaire durant de longues plages du match, faute de pouvoir bénéficier de cette injection d’adrénaline que peut prétendre pratiquer le personnel qualifié abonné aux tribunes populaires ?