L’attaque est d’autant plus spectaculaire qu’elle vient de deux journaux prestigieux. Dans M, Le magazine du Monde, daté du 28 novembre, Clémentine Goldszal signe « Le Renaudot, prix d’amis ». Le 29, Norimitsu Onishi et Constant Méheut publient, dans le New York Times, « Malgré l’affaire Matzneff, le milieu littéraire reste muré dans l’entre-soi » (titre de la version française en ligne – l’article original s’intitule : « French Literary Elites Shrug at a Pedophilia Scandal »).
Les deux articles sont à charge, et la charge est lancée de loin sans avoir perdu de son élan entre-temps : elle a été initiée par le livre de Vanessa Springora, Le consentement (Grasset), paru en janvier dernier et dont nous vous parlions quelques jours plus tôt. Tout le monde s’en souvient : l’autrice y relatait la relation toxique entretenue avec Gabriel Matzneff quand elle avait 14 ans.