Les lycéens qui décernent leur Goncourt ont fait un choix radicalement opposé à celui de leurs aînés. Ceux-ci avaient salué, avec L’anomalie, d’Hervé Le Tellier, un roman grand public. Les jeunes ont préféré un livre qui râpe et grince, Les impatientes, de la Camerounaise Djaïli Amadou Amal – « un sujet fort et important, un livre qui dénonce sans accuser », rapporte la présidente du jury.
Le roman avait déjà frappé en Afrique où il avait connu une première édition à Yaoundé, en 2017, sous le titre Munyal, les larmes de la patience. « Munyal », le mot-clef de l’ouvrage, c’est la patience, dans la langue peule qui perce parfois dans cette « fiction inspirée de faits réels », comme le précise l’autrice. Mais elle écrit bien en français, et un français qui traverse les frontières.