Au printemps dernier, en tout début de pandémie, les Belges sont tous les soirs à leur fenêtre pour applaudir le personnel soignant. Et tous les soirs, le photographe belge Charles Chojnacki voit sa compagne, qui travaille à l’hôpital Erasme, rentrer épuisée, lasse, silencieuse. Il décide alors d’arpenter les couloirs et les unités de l’hôpital durant plusieurs semaines, pour capturer ce moment paradoxal « entre une ville vidée de vies et un hôpital en ébullition pour en sauver d’autres ». Dans cette fourmilière palpitante, il suit le visible (soignants, médecins, secrétaires) et l’invisible (gestionnaires, livreurs, personnel d’entretien, gardiens), tous travailleurs et travailleuses de première ligne.