Le meilleur des scénaristes n’y avait pas pensé. Que tout à coup tout s’arrête. Plus de castings, plus de tournages, plus de sorties cinéma. Plus rien pendant des semaines. Ici et partout ailleurs. On en a vu des films qui parlaient d’épidémies, de virus, de contagion ! Sans imaginer que la réalité allait rejoindre la fiction et qu’il n’y aurait plus de salles pour les projeter… Juste des artistes reclus chez eux qui nous donnaient rendez-vous sur leur compte instagram pour raconter leur confinement, rappeler les gestes barrières, crier leur colère, se filmer en « mytho d’un soir », relayer des théories complotistes et garder le lien. Même le plus grand festival du monde n’a pas pu dérouler son tapis rouge. Cannes était vide au mois de mai. C’était à pleurer. On est tous passés en mode « cinéma canapé », version famille, duo, solo, entre classiques et séries, donnant aux plateformes de streaming l’opportunité dont elles rêvaient pour dominer le marché. Puis on a dit qu’on pouvait retourner au cinéma.