A première vue, le président sortant de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, a gagné son pari : il a remporté, avec 60 % des voix, la majorité aux élections présidentielle et législatives qui ont eu lieu le 27 décembre dernier dans ce pays ravagé par la guerre civile où, depuis 2014, la communauté internationale tente de ramener la paix.
A Bangui et dans les zones contrôlées par l’armée gouvernementale et les 11.500 Casques bleus de la Minusca, le scrutin s’était déroulé dans le calme. Cependant, non seulement la victoire est partielle, car les élections n’ont pu se tenir que sur un tiers du territoire mais elle a été immédiatement contestée par le front de l’opposition, qui a dénoncé le bourrage des urnes et des dérogations massives, des électeurs ayant été autorisés à voter ailleurs que dans leur circonscription.