Depuis sa 1re édition en 1979, le Dakar suscite la polémique. Quand il se déroulait en Afrique, il attisait la colère des altermondialistes qui reprochaient aux concurrents d’étaler leurs richesses dans des pays où des enfants mourraient de faim. Sans compter les accidents mortels de riverains ou le massacre écologique – les premières années du moins – d’Européens bedonnants peu soucieux de leur empreinte carbone.
En Amérique du Sud, ce sont les adeptes de l’Afrique qui ont dénoncé ce Dakar dont l’appellation n’avait plus sa raison d’être. Les nostalgiques de la Mauritanie n’ont pas aimé ces pick-up locaux qui leur indiquaient la piste qu’ils devaient emprunter. L’organisation a aussi sous-estimé les dégâts de la chaleur de l’été austral sur les organismes. Notre compatriote Éric Palante, mort d’hyperthermie, fut l’une des victimes de ce « grain de sable » dans les rouages généralement bien huilés d’ASO.