Dans la nuit de mercredi à jeudi, le ton d’Emmanuel Macron était extrêmement grave lorsqu’il est intervenu depuis l’Elysée. « Je veux dire notre lutte commune pour que nos démocraties sortent plus fortes de ce moment que nous vivons tous aujourd’hui », a-t-il déclaré solennellement, sur le coup des trois heures du matin, finissant même son propos en anglais devant une bannière étoilée. Du jamais vu.
Le président français songeait-il à cet instant au mouvement qui l’avait lui-même ébranlé à l’hiver 2018 et dont les braises, deux ans après, ne sont toujours pas totalement éteintes ?
Les images du Capitole rappelaient des scènes d’extrême violence lors du mouvement des gilets jaunes : lorsque des manifestants s’étaient approchés de l’Elysée, avaient saccagé l’Arc de Triomphe, incendié une préfecture et défoncé avec un engin de chantier la porte d’un ministère.