Le dernier baril de pétrole viendra de chez nous ». En 2018, en marge du Forum économique de Davos, Amin Nasser, le tout-puissant président et administrateur-délégué de la compagnie pétrolière nationale arabe, la Saudi Aramco, était on ne peut plus clair dans un entretien accordé à la chaîne télévisée américaine CNN Business : en dépit de sa volonté affichée de s’affranchir de sa pétro-dépendance, le royaume n’en reste pas moins déterminé à extraire jusqu’à la dernière goutte des immenses poches d’or noir qui dorment sous le désert d’Arabie et qui constituent aujourd’hui plus de 80 % des revenus de l’Etat.