Vous plongez au cœur de réalités extrêmement crues. Je m’inquiète pour vous. En observant votre œuvre, on constate que, pendant des années, vous vous êtes centrée sur le goulag, les famines sous Staline ou les méthodes utilisées par les régimes totalitaires pour mettre en pièces les pays du rideau de fer. Comment parvenez-vous à résister ?
Lorsque l’on a tendance à verser dans la mélancolie, il est utile de se confronter aux pires scénarios possibles. Pour des raisons personnelles et politiques, on s’implique et, en plus, on se met à apprécier ce qui nous entoure et la chance que l’on a de vivre dans des démocraties relativement prospères et libres. On met ainsi en lumière les côtés positifs en faisant ressortir leurs mérites. Ces travaux ont été utiles en ce sens, sur le plan personnel, tout comme, je pense, pour mes lecteurs.