C’est un cliché, d’accord. Mais vrai. Joël Robert incarnait une époque largement révolue. Celle de l’insouciance des Trente Glorieuses, de la Belgique unie, de la Wallonie du plein emploi. Parti de rien, l’Astérix hennuyer est arrivé au firmament de sa discipline à l’échelle planétaire. Des victoires, des records. Avec une méthode bien à lui : je gagne, je fais la fête et je partage.
Ils sont des milliers à se souvenir de ce petit mec baraqué comme un frigo américain, assis sur un bac de bières – le fruit de sa victoire dans une course de village – qui distribuait les chopes qu’il venait de gagner à la sueur de son… guidon.
Sublime métaphore de la générosité wallonne, d’un talent que la pudeur réprime.