La fête est bien finie : au lendemain du 30 juin, le général Janssens, commandant en chef de la Force publique, écrit sur un tableau noir : « Avant l’indépendance = après l’indépendance ».
Soldats et officiers se rebellent. Joseph Désiré Mobutu est nommé colonel et chef d’État-major. Le Premier ministre Lumumba décide l’africanisation de l’armée mais, dès le 8 juillet, des rumeurs de viol d’Européennes provoquent un exode massif vers la Belgique. Le 9 juillet, le gouvernement belge décide d’intervenir au Congo et le 11, le Katanga, province du cuivre, déclare son indépendance. Considérant l’intervention belge comme une agression extérieure, les dirigeants congolais demandent à l’ONU d’agir en urgence. Le 9 août, le Kasaï d’Albert Kalonji se proclame à son tour indépendant.