RÉCIT
Pendant deux ans, policiers et surveillants ont tenté de me faire croire à ce vaste mensonge sans lequel la Chine ne pourrait justifier son projet de rééducation : les Ouïghours sont des terroristes et donc moi, Gulbahar, parce que je suis une Ouïghoure exilée en France, je suis une terroriste. Les vagues successives de la propagande se sont abattues sur moi et, au fil des mois, j’ai perdu une partie de ma raison. Des morceaux de mon âme ont volé en éclat. Je ne les recouvrerai plus jamais ».