Nicole Malinconi nous parle d’un temps que les moins de 65 ans ne peuvent pas connaître. Mais ceux-là se passionneront pour ce monde de jadis, qui semble si loin. Ces années de juste après-guerre qui étaient encore un peu dans la guerre, par les difficultés du temps, évidemment, mais aussi parce qu’elle avait mobilisé l’existence des parents pendant trop d’années. Ils n’en parlaient que peu mais lançaient régulièrement : « On voit bien que tu n’as pas connu la guerre » – mais elle était encore là, tout le temps, comme un fantôme.