Ils n’ont pas oublié comment, durant ses 15 longues années en résidence surveillée, elle avait sacrifié sa vie personnelle au service de la démocratisation de leur pays.
La politique lui avait pourtant déjà volé son père, héros de l’indépendance, assassiné alors qu’elle n’avait que deux ans : par peur de ne plus pouvoir rentrer dans son pays, elle a, telle une figure de tragédie grecque, vécu loin de son mari, mort sans elle à Londres, et de ses deux fils qui ont grandi sans leur mère.