L’État ne peut agir comme bon lui semble, aussi impérieux que soient ses objectifs. Il s’agit de respecter l’État de droit, c’est-à-dire le principe selon lequel l’action de l’État est encadrée par le droit et en particulier par les procédures démocratiques. » Ces mots étaient utilisés, vendredi dernier, dans Le Soir, par un groupe de politologues et juristes pour réclamer une « loi corona » sous peine, disaient-ils, que le pays bascule démocratiquement. Si, sur la forme, certains regrettaient le langage « outrancier » de ce texte, un nombre croissant de professeurs, politiques et observateurs de la société civile s’est aussi inquiété de la prise de mesures liberticides sans une base légale : une situation de moins en moins digne d’un Etat comme la Belgique.