La fermeture des guichets et des petites gares (l’un précède souvent l’autre), ce n’est pas nouveau. C’est même un classique, en Belgique comme ailleurs, qui fait se réveiller le politique local dans ce qu’il a généralement de plus noble, de plus essentiel mais souvent de plus désespéré. C’est décidé en haut lieu, suivant une logique financière, entrepreneuriale, statistique, d’efficacité qui lui échappe. Les arguments (de bien-être) sociaux, là-dedans, tiennent de la bonne intention.
Chaque fois, depuis quinze ans au moins, les élus locaux, les associations de voyageurs, les citoyens soulignent l’importance d’une gare dans une ville, un village. Un rôle qui dépasse l’usage du rail. Une gare, c’est souvent une échoppe, un snack ouvert tard, un taxi qui patiente, une lumière, un abri où attendre le train mais aussi le bus ou un compagnon en retard. Un lieu de socialisation, un carrefour des moyens de transport, des générations, des classes sociales. Un vrai lieu. Par définition accessible, ouvert de tôt à tard.