Reportage
Impossible de se tromper de chemin : la direction de l’université du Bosphore est bien indiquée ces jours-ci. Des dizaines de mètres de barrières de police, des dizaines d’officiers en uniforme et en civil balisent l’avenue qui mène aux grilles de l’établissement. Depuis début janvier, chaque jour, des étudiants manifestent sur le campus boisé, sous les fenêtres du recteur. « Personne ne devrait être parachuté à la tête de cette université, ni d’aucune autre université ! » s’écrie Ilkin, 27 ans, élève en master de physique vêtu d’un sweat à capuche noir.