La présidentielle ? Y penser toujours, mais n’en parler jamais. À quinze mois de la prochaine échéance élyséenne, le célèbre adage français n’a jamais autant été de mise. En ces temps de pandémie, prétendre au pouvoir a quelque chose de décalé, sinon de veule. Assumer son ambition alors que des gens meurent ? Rares sont ceux qui en ont la franchise. Mais tous s’activent.
Au cœur du pouvoir, on ne fait pas exception. Un récent sondage a fait sensation : selon une enquête Harris Interactive, Marine Le Pen, qui arriverait en pole position au premier tour, talonnerait Emmanuel Macron au second : 48 % contre 52 % au chef de l’État sortant. Un écart bien plus serré qu’en 2017 (34 % contre 66 %).