Arrêt de nombreux secteurs d’activité, besoin criant de personnel dans d’autres, en mars 2020, c’est une véritable tempête qui s’abat sur le marché de l’emploi. Pour les acteurs de l’intérim, comme Randstad, pourtant habitués à gérer les urgences et le besoin de flexibilité des entreprises, c’est du jamais vu. « C’était énorme et imprévisible ! », lance Herman Nijns, à la tête de l’entreprise leader sur le segment en Belgique. « Dès mars, au moment où le confinement a démarré, notre chiffre d’affaires a chuté de plus de 40 % par rapport à 2019. En moyenne, nous accompagnions 50.000 personnes au travail début 2020, c’est retombé à 30.000 en mars et avril ». Malgré tout, le nombre de personnes que Randstad touche (via l’intérim, les formations, les procédures d’outplacement) est resté stable à 175.000 personnes sur l’ensemble de 2020. Les activités du groupe sont même moins impactées que lors de la crise de 2009 : le chiffre d’affaires baisse de 15 %, contre une chute de 20 % en 2009.