Après Jean-Loup Dabadie disparu en mai dernier, le cinéma perd un autre grand scénariste, Jean-Claude Carrière. Dès le milieu des années 60, il devient une plume incontournable. On sollicite son talent de scénariste pour des adaptations d’œuvres littéraires. Sa rencontre avec Luis Bunuel est déterminante. Leur collaboration (Belle de jour, Cet obscur objet de désir, Journal d’une femme de chambre, Le charme discret de la bourgeoisie) durera vingt ans, jusqu’à la mort du cinéaste. Jean-Claude Carrière se nourrit aussi d’autres rencontres, s’enrichit d’autres univers. Il inscrit son nom au générique d’autres films majeurs signés Jacques Deray (La piscine, Borsalino, Un papillon sur l’épaule), Marco Ferreri (Liza), Milos Forman (Taking off, Valmont, Les fantômes de Goya), Wajda (Danton), Godard (Sauve qui peut la vie), Louis Malle (Le voleur, Milou en mai), Jean-Paul Rappeneau (Cyrano de Bergerac, Le hussard sur le toit), Philip Kaufman (L’insoutenable légèreté de l’être).