Ceux qui y étaient s’en souviennent comme si c’était hier. C’était le mois de juin 2017. Tout le monde était convaincu que les scandales récents allaient aider Malte à céder sur la transparence fiscale. Un mois après avoir accueilli les ministres européens des Finances sous le soleil de La Valette pour leur présidence du Conseil de l’UE, les Maltais s’étaient retrouvés sous la lumière peu flatteuse des Malta Files, révélant, notamment dans Le Soir, l’hospitalité maltaise vis-à-vis des évadés fiscaux et de l’argent sale. Ce scandale suivait de quelques mois les révélations des Panama Papers (notamment) sur les montages financiers de ministres maltais et les versements douteux reçus par la famille du Premier ministre.