Il n’y a aucune honte à venir demander de l’aide au CPAS. La crise qu’on traverse est hors du commun. Il faut que les personnes qui n’arrivent plus à nouer les deux bouts osent pousser notre porte. » C’est Fabienne Henry qui parle, présidente (Défi) du Centre public d’aide sociale de Woluwe-Saint-Lambert, où le revenu moyen par habitant est le cinquième plus élevé de la région… Et pourtant, ses services assistent, ces dernières semaines, à une explosion des dossiers. Des demandes, plus classiques, de revenu d’intégration sociale (RIS) – alors que le nombre de bénéficiaires woluwéens était resté stable en 2020 (1.335), cent nouveaux dossiers ont été enregistrés depuis le début 2021. « Mais ce qu’on voit surtout, ces derniers jours, ce sont des demandes d’aides sociales financières : les gens n’arrivent plus à payer leurs loyers, leurs factures de gaz ou d’électricité, s’inquiète Fabienne Henry. Un peu comme s’ils avaient vécu sur leurs réserves, jusqu’ici, ou bénéficié de solidarité familiale.