Lorsque les manifestations ont éclaté en 2019, mettant les rues de Hong Kong à feu et à sang, Jason (prénom d’emprunt) est resté en retrait. Il a pris part à quelques-unes de grandes marches pacifiques, mais sans plus. Dix-huit mois plus tard, il s’apprête pourtant à émigrer au Royaume-Uni sous l’égide d’un programme mis sur pied par Londres, entré en vigueur le 31 janvier. Celui-ci permet aux détenteurs d’un passeport BNO, un document délivré aux Hongkongais avant la rétrocession de la cité portuaire à la Chine en 1997, d’émigrer en Grande-Bretagne et d’y résider durant cinq ans, à l’issue desquels ils peuvent demander la citoyenneté britannique.