Quel est le point commun entre Marine Le Pen, Matteo Salvini, Tom Van Grieken ou encore Geert Wilders ? Outre leur sensibilité politique commune, tous les dirigeants de l’extrême droite européenne ont vite saisi le profit à tirer de la crise sanitaire : critiquer leurs gouvernements respectifs, avec plus ou moins d’habileté selon les pays. Tous ont profité de la crise – à divers degrés – au même titre que n’importe quel parti d’opposition. Recours aux théories complotistes pour remettre en cause l’origine de l’épidémie, critique de la mondialisation, du « laxisme » des gouvernements en matière d’ouverture des frontières… De l’Italie aux Pays-Bas, l’extrême droite européenne a globalement réagi de la même manière à la gestion de la crise. Mais alors que la campagne de vaccination s’accélère, l’extrême droite européenne se retrouve face à un défi : garder son électorat sceptique tout en conservant ses ambitions électorales.