Première femme, première Africaine : la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été désignée lundi à la tête de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), après de longs mois de vacance du pouvoir due à l’hostilité d’un certain Donald Trump envers l’institution multilatérale et sa candidature.
C’est tout un symbole, pour une organisation dirigée depuis sa création mi-années 1990 (sur les cendres du Gatt) par des hommes, où les pays en développement du Sud tentent d’imposer leur voix face au rouleau compresseur des pays riches. Au-delà de la symbolique « africaine », la nomination de cette ex-ministre des Finances après une carrière de 25 ans à Washington à la Banque mondiale (elle possède aussi un passeport américain) s’inscrit dans le contexte d’un commerce international en capilotade, pour cause de pandémie et de réflexes protectionnistes, tandis que les Etats-Unis et la Chine se livrent une « guerre » commerciale.