La folle course au vaccin suit son cours. Des superpuissances mondiales signent des contrats à tour de bras, assurant leur influence. Aux Etats-Unis et en Europe, les campagnes se jouent sur fond de pénurie et de compétition entre acheteurs pour rafler les doses à la sortie des usines.
L’Union européenne s’est en effet concentrée sur ses propres problèmes, détournant son regard de ce qui se déroulait dans le reste du monde pendant quelques semaines, pourtant cruciales. Donnant même l’image d’une puissance protectionniste en voulant bloquer l’exportation des flacons fabriqués sur son sol. « Cela a endommagé l’image de l’Europe et risque d’exacerber des tensions avec ses partenaires », juge Yanzhong Huang, responsable des questions de santé au Council on foreign relations, un centre de recherches américain. De quoi agacer d’autres grands pays, comme le Canada, qui ne reçoivent pas les vaccins à la même vitesse.