Lors de la passation de pouvoir avec Michel D’Hooghe en juin 2009, Pol Jonckheere s’y voyait déjà. Nommé à la présidence du club symbole de la Flandre, l’architecte brugeois s’imaginait en bâtisseur d’un futur qui allait autoriser le FC Bruges à rivaliser avec Anderlecht. Et notamment sur le plan d’une règle certes non écrite, mais érigée en variable immuable : depuis l’après-Guerre, le Sporting est champion une année sur deux. Pour mener à bien son projet, le nouveau maître du stade Breydel s’était promis de s’entourer. Et de bien s’entourer ! Par tout ce que le Nord du pays pouvait fournir de matière grise et de phosphorescence en termes de projets novateurs.
Au bout du compte, il a fini par se faire déborder. Par plus ambitieux que lui. Par plus méthodique que lui. Par plus absolu que lui.