Un deuxième coup d’œil débusque toutefois des barrières Nadar, des rubalises bleu-blanc, des échafaudages… Les couloirs et leurs enfilades de bustes font encore illusion. Mais, en poussant les portes, c’est déjà moins glorieux. Premier étage, antre de la cassation, le sommet de l’appareil judiciaire. « Tenez, cette pièce-là est condamnée pour cause d’éboulement du plafond sur le siège d’un greffier. Heureusement, c’était pendant la nuit », philosophe Jean de Codt. Un peu plus loin, le clou de la visite, la salle d’audience solennelle, dite aussi salle du Roi, dominée par le portrait de Philippe Le Bon, que bascule le professeur Mortimer pour retrouver le Palais, dans Le Dernier Pharaon (Schuiten). Impeccable ? « Non, regardez là en haut : des morceaux de stucs sont tombés. » C’est ici que s’est tenu l’appel du procès Buizingen, une procédure correctionnelle. Une révolution de Palais.