Un an après l’attentat raciste de Hanau, l’Allemagne est toujours sous le choc. En moins d’un quart d’heure, Tobias Rathjen a exécuté neuf personnes issues de l’immigration avant de tuer sa mère et de se suicider.
Il n’y aura pas de procès pour expliquer ce crime. Les familles des victimes, qui se sentent aujourd’hui abandonnées par la police et la justice, réclament néanmoins des explications. Pourquoi l’auteur de l’attentat de Hanau détenait-il encore un permis alors qu’il était connu de la police et qu’il avait fait un séjour en hôpital psychiatrique ?
« Pour moi, la violence d’extrême droite, c’était loin. Je n’imaginais pas que cela puisse concerner un jour ma famille », témoigne sa sœur, Ajla Kurtovic, qui a appris la mort de son frère le lendemain de l’attentat. « Tout à coup, on a été rattrapé par la réalité », ajoute-t-elle.