Après un an, quasiment, d’une gestion par confinements successifs, suspension de droits et libertés, multiplication des sanctions (amendes, citations en justice), la pandémie n’est pas (encore) vaincue mais la coupe est pleine démocratiquement parlant. En témoigne la vague de prises de positions à cet égard (constitutionnalistes, avocats, intellectuels, des politiques aussi, tour à tour), maintenant la démarche de la Ligue des droits humains, qui intente une action en référé contre l’Etat belge, considérant qu’en opérant par arrêtés ministériels en rafale, l’exécutif se met un peu hors la loi. La Ligue, avec beaucoup d’autres, appelle le Parlement à reprendre la main : « La concentration des pouvoirs entre les mains du pouvoir exécutif, sans qu’aucun contrôle parlementaire n’intervienne, n’est plus tolérable… ».