J’en ai vendu une dizaine en 2020, mais si j’en avais eu vingt, ils seraient partis tout de suite ! ». Dans cette agence immobilière située à Ciney, la gérante Béatrice Demeuse avait rarement vu ça. Depuis le premier confinement, elle fait face à une demande soutenue pour un bien souvent oublié du marché immobilier : le terrain à bâtir. « La demande a toujours été présente. Mais si le terrain est bien situé et qu’il a une belle superficie, celle-ci est encore plus forte ces derniers mois », acquiesce de son côté Jean-François Denis, le directeur de l’agence liégeoise Engel & Volkers. Conséquence logique, ces bouts de terre vierge sur lesquels on fait construire soi-même son habitation s’acquièrent à des sommes toujours plus importantes. « Les prix ont augmenté, clairement. Ici, proche de Liège, on était l’année passée à 120 euros du m², maintenant on est dans les 150 euros, même pour des grandes superficies. Et ça ne risque pas de diminuer ».