La presse est libre ; la censure ne pourra jamais être établie ». L’article 25 de la Constitution est à ce point habile qu’il bétonne à jamais la possibilité même d’un futur législateur de le remettre en doute. Sous ses apparences de perfection, ce fondement de la liberté d’expression dissimule pourtant une injustice majeure : seule la presse écrite (et ses versions numériques) peut s’en prévaloir. Et pour cause : en 1831, les auteurs n’avaient évidemment pas envisagé l’arrivée de la radio et la télévision. 190 ans plus tard, il était temps d’élargir cette protection constitutionnelle à l’ensemble des médias audiovisuels.