Mike Pence avait disparu des écrans-radar. Écœuré d’avoir été abandonné par Donald Trump en pleine insurrection le 6 janvier au Capitole, où il avait manqué d’être lynché par des miliciens d’extrême droite. Blessé dans sa chair que ce même Donald Trump n’ait pas daigné prendre de ses nouvelles pendant cinq jours. Vexé, au point de fausser compagnie au président sortant le 20 janvier, jour de la passation de pouvoir, prétextant des obligations relatives à la cérémonie d’investiture de Joe Biden. Depuis, l’ex-vice-président rasait les murs. Il avait notamment été aperçu dans les îles Vierges américaines avec sa femme. Une carrière politique très certainement contrariée, une candidature à l’élection présidentielle 2024 forcément compromise, et une rupture franche avec le trumpisme, cette frange radicale du parti républicain vent debout derrière son champion, condamné à ressasser une élection prétendument « volée ».