Le président du Rwanda, Paul Kagame, sait mieux que quiconque ce que signifie un génocide commis dans l’indifférence du reste du monde. C’est pourquoi son inquiétude à propos de la situation dans le Tigré doit être prise au sérieux, d’autant plus que le Rwanda entretient d’excellentes relations avec le dirigeant éthiopien Abyi Ahmed, prix Nobel de la paix. Le président rwandais, à l’occasion d’un échange avec la « Hoover institution », a déclaré que la situation dans le Tigré ne recevait pas encore l’attention qu’elle mériterait, de la part de l’ONU et des autres pays africains, alors que, dit-il, « elle devient de plus en plus inquiétante et que, d’ici un à trois ans, elle devrait devenir encore plus difficile à gérer ».