En matière de droits de l’homme en Turquie, les attentes sont à la fois immenses – tant les violations sont devenues fréquentes, tout particulièrement ces cinq dernières années – et minimes, tant les opposants et la plupart des ONG semblent avoir perdu espoir dans la capacité du président Erdogan, au pouvoir depuis 18 ans, à renoncer aux tendances autoritaires et liberticides qui caractérisent son régime. Le « plan d’action pour les droits de l’homme » dévoilé mardi était donc attendu avec un mélange de prudence et de scepticisme voire, chez certains, avec un désintérêt affiché.