La date est marquée au fer rouge dans sa mémoire : le 20 mars 2020. Ce jour-là, avec une semaine d’avance sur le calendrier fixé auparavant, les services de soins intensifs des hôpitaux privés liégeois (CHC) investissent les bâtiments de MontLégia, à Liège. « On était déjà à saturation sur nos trois anciens sites », se souvient Yannick Hansenne.
A la tête d’une des quatre unités de soins intensifs de l’hôpital, cet infirmier de 42 ans venait d’entamer l’une des périodes les plus folles de sa carrière. « Cela a été le rush durant deux mois, évoque-t-il. On a travaillé sous pression, non-stop, avec le stress de l’inconnu. » En ce début de printemps, le personnel soignant doit apprendre à connaître le virus, pour bien s’en protéger. « Les informations arrivaient au compte-gouttes d’Italie et de Chine, poursuit Yannick Hansenne. Heureusement, la direction nous a très vite fourni le matériel de protection. »