Le ciel pékinois ne s’est pas drapé de son bleu traditionnel d’un début de mois de mars. A l’approche de la réunion du parlement, tout est fait habituellement pour alléger l’air de la capitale. Cette année pourtant, c’est la grisaille et la pollution qui accueillent les quelque 5.000 délégués venus de tout le territoire. A la veille de l’Assemblée nationale du peuple, l’organe législatif, la Conférence consultative politique du peuple chinois s’est ouverte avec des participants masqués mais sans distanciation sociale alors que la situation épidémiologique est sous contrôle depuis plusieurs mois dans l’Empire du milieu.
Il y a un an pourtant, le régime communiste repoussait son conclave politique annuel le plus important, une première en trois décennies. Wuhan était alors sous quarantaine stricte et Pékin était occupé à combattre une épidémie de coronavirus qui allait fortement dégrader son image à l’international.