C’est une histoire étonnante, folle, « extra » ordinaire. De celles que l’on racontera un jour à nos petits-enfants. Lorsqu’ils seront en âge de comprendre, ils ouvriront sans doute des yeux grands comme ça, en apprenant que ces choses-là se passaient en l’an de grâce 2021. Une époque, mes chers petits, où sévissait depuis un an une mystérieuse pandémie, portée par un virus aussi invisible qu’omniprésent. En ce temps-là, donc, les artistes étaient privés de contact avec leur public. Il leur était impossible de monter sur scène, de jouer, chanter, danser… Enfin, presque.
Presque, oui. Car il y a aujourd’hui quelques irréductibles, quelques fous magnifiques, prêts à tout pour retrouver leur passion de la scène, faire honneur au rituel du rideau rouge qui s’ouvre, être – surtout – au rendez-vous du public. Avec de vraies gens, oui, fussent-ils masqués. Avec leurs yeux ébahis, avec leurs rires qui fusent, leurs larmes prêtes à affleurer. Avec leurs mains qui applaudissent.