L’envoûtante Toscane attendait, sur ses chemins de poussières, le fameux trident diabolique, la lutte homérique entre Julian Alaphilippe, Wout van Aert et Mathieu van der Poel. Elle a bien eu lieu vers la séculaire Piazza del Campo où jamais cette quinzième édition des Strade Bianche n’a laissé la moindre respiration à un scenario intense, à une course enchanteresse et magnifiée encore par ses principaux acteurs. En surpuissance, le champion des Pays-Bas a d’abord plié la plaque dans le Tolfe, le dernier des secteurs. Trop pour Wout van Aert, déjà dans le dur quelques bornes plus tôt, qu’il n’a pu accrocher son, déjà, « meilleur ennemi ». Trop, aussi, pour Tadej Pogacar, vainqueur de la Grande Boucle 2020. « Quand il a attaqué, j’ai eu, disons, un moment de crise… » A l’inverse du champion du monde et d’un Egan Bernal retrouvé, qui se sont donc disputé la victoire à trois, dans l’ultime et terrible rampe vers le cœur de Sienne. Enfin, disputé…