Entre la politique et la justice, c’est chien-chat depuis l’arche de Noé. Et les mécanismes de protection des parlementaires n’ont pas été inventés avant-hier. Ils remontent à l’ébauche du système parlementaire anglais qui fermente au XIVe siècle. Les premiers élus ont vite vu que la couronne, pas follement fair-play, alpaguait un peu vite les députés trop libres d’esprit et que l’on embastillait des élus réputés rétifs pour les empêcher d’aller à Londres émettre un vote défavorable à la Cour. L’idée de l’immunité a ainsi germé – elle devait garantir la liberté de parole de l’élu et le protéger de l’arrestation arbitraire.
Forgé en Angleterre, le système de protection des élus a été repris par les révolutionnaires de 1789. Il a été fiché dans les premières Constitutions françaises qui ont inspiré nos propres législations.