C’est une goutte d’eau, certes bienvenue, dans l’océan d’épreuves qui accable le peuple libyen. Malgré les efforts de l’opération militaire de l’UE conduite en Méditerranée depuis un an sous le nom de code Irini, les armes continuent à affluer de tous bords dans le pays, entretenant un climat d’extrême violence. La Libye est en proie à la guerre civile depuis la chute de Kadhafi il y a dix ans, même si un cessez-le-feu apporte une lueur d’espoir.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a imposé un embargo sur les armes en Libye en 2011, au moment où les troupes du régime menaçaient de mater le soulèvement populaire en cours, l’un des avatars du « Printemps arabe ». Cette interdiction oblige tous les pays à empêcher la fourniture directe ou indirecte d’armes à la Libye.
Las, a conclu ce 17 mars le groupe d’experts de l’ONU sur la Libye dans un rapport de plus de 500 pages, l’embargo « est d’une inefficacité totale ».