Les années précédentes, on avait déjà des problèmes à ce niveau. Mais là, c’est une catastrophe ». Charles-Albert De Grady, représentant des producteurs bio du Collège des producteurs, s’inquiète de l’avenir du secteur sur le marché libre, qui permet de commercialiser librement les produits, sans contrat préalable : « Nous autres, on a déjà acheté nos plants pour l’année prochaine. Cela représente entre 1.200 et 2000 euros par hectare. Si la situation se répète, ça va faire de gros dégâts ».
En cause : les emballeurs de pommes de terre belges, intermédiaires entre la grande distribution et les producteurs. « Ils vendent des pommes de terre de France, des Pays-Bas, du Luxembourg ou d’Espagne… et dans quelques semaines, de nouvelles pommes de terre vont arriver d’Israël ou de Chypre. Ça va accroître la concurrence, on risque de devoir carrément jeter nos récoltes ».