Pas la mer, pas les Fagnes, pas les trains, pas les parcs d’attractions, pas les cinémas, pas les parcs à plus de quatre, pas l’intérieur, pas l’école, pas les voyages hors frontières, pas les terrasses, pas les cafés, pas les restaurants… Après un an, les interdits cumulatifs/successifs rendent fous. La liberté de déplacement est préservée, mais dans les faits, elle ne peut pas être exercée, ou en tout cas pas à plus de quelques-uns. Les événements du bois de la Cambre de jeudi soir ont en cela quelque chose de l’épisode des trains vers la mer quelques jours plus tôt : un appel d’air (l’organisation d’une « fake boum » dans un cas, le soleil dans l’autre), une envie folle de sortir et de profiter, l’impossibilité matérielle et sanitaire de satisfaire le citoyen qui veut soigner son manque.