Quelques jours avant les élections fédérales du 24 mai 2014, Jean-Claude Fontinoy est pressé. « Didier » doit gagner. Il le fait savoir à quelques hommes venus en renfort de la province de Namur. Quand ceux-ci arrivent à Bruxelles, Didier Reynders est là. En image, dans le coffre de la BMW, plié en centaines de flyers. Le vice-Premier ministre libéral sourit de toutes ses dents. Il se présente aux électeurs pour un sixième mandat consécutif de député. Il a en tête une coalition inédite, impensable jusqu’alors, avec les nationalistes flamands. Pour beaucoup de francophones, le loup flamand entre dans la bergerie belge. Mais dans la tête féconde de Didier Reynders, sans doute, il y a déjà la Commission européenne. Son plan d’évacuation.