Alors qu’elle avait fait figure de modèle au début de la pandémie, l’Allemagne fait désormais partie des derniers de la classe en Europe concernant la gestion de la crise sanitaire. Fin mars, le revirement des autorités au sujet du verrouillage annoncé pour cinq jours à Pâques et le mea culpa de la chancelière, qui a reconnu que cette mesure n’était pas « réalisable dans un court laps de temps », a confirmé que le gouvernement n’a plus de stratégie. « Pas de plan, pas d’imagination, stupide », titrait le lendemain le quotidien conservateur Die Welt. « Il faut accélérer la campagne de vaccination et de test au lieu de tout stopper », avait critiqué quelques jours plus tôt Michael Theure, vice-président du groupe parlementaire du parti libéral (FDP, opposition).