Pour le spécialiste des urgences comme pour beaucoup de soignants, ce sont les alertes info sur portables et la rumeur qui l’avertissent des explosions à Zaventem. A 8h15, c’est heureusement l’heure de la « remise de garde » entre les équipes qui ont fait la nuit et celles qui font la journée. « Nous sommes montés en puissance en envoyant tous les patients possibles dans les autres services, afin de libérer des places en labo de déchoquage, le cœur des urgences. Par contre, nous avons laissé repartir les gens des équipes de nuit chez eux, car nous étions en staff suffisant. A cette heure-là, on ne sait pas combien de temps cela va durer, donc il est aussi important que les gens aillent dormir. Et ceux qui avaient déjà 24 h de garde derrière eux ne seraient pas les plus opérationnels. Heureusement, Erasme est une grande structure, avec beaucoup de forces vives. Tout ce qui était programmé et non urgent a donc été reporté. »