Si Patrick Broeckx se départ peut-être parfois de son air décontracté, ce n’est en tout cas pas pour parler d’événements tragiques. Le chef d’unité adjoint de la Protection de Ghlin était à Maelbeek le 22 mars dernier. Longtemps cantonné aux abords de la rue de Loi, il a fini, passé minuit, par descendre dans la station de métro où les équipes de la police chargées de l’identification des victimes œuvraient sous de puissants jets de lumière artificielle. Pourtant, Patrick Broeckx raconte son travail avec détachement, comme un vieux routinier des scènes d’horreur qui a appris à s’en protéger.
« C’est le gouverneur du Brabant wallon qui m’a appris pour les attentats, explique-t-il. J’étais à Wavre pour une réunion programmée depuis quelque temps. Vers 10 heures 30, la direction générale de la protection civile m’a téléphoné en me disant : “Broeckx, est-ce que tu peux aller remettre un peu d’ordre à Maelbeek ?” J’ai accepté. »